Des machines et des Hommes

Exposition permanente

Dans cette longue galerie, l'Homme et les machines se font face. Remontez le temps et explorez l'évolution des techniques de production, ainsi que l'impact de ces innovations sur la vie ouvrière.

Billetterie

1 billet unique pour visiter l'ensemble des expositions

Horaires

Du 2 juillet au 29 décembre 2024

Haute saison
2 juillet au 30 septembre
mardi au dimanche de 10h à 18h

Basse saison
1er octobre au 29 décembre
mardi au dimanche de 14h à 18h

Vacances scolaires de la zone B
mardi au dimanche de 10h à 18h

Lieu

Premier étage, salle Des machines et des Hommes

Espace des sciences de Morlaix
La Manufacture

Tarifs

Tarif : 8 €
Tarif réduit : 6 €

Gratuit pour les moins de 5 ans accompagnés

Le ticket donne accès à l’ensemble des expositions.

Infos

À partir de 6 ans

/!\ Toute sortie est définitive

Téléphone

02 98 15 29 27

Plongez dans la mémoire ouvrière de la Manu

Derrière les machines de la Manu se cachent les visages qui ont façonné son histoire. Durant trois siècles, des milliers d’ouvriers y ont travaillé, fabriquant les produits du tabac de leurs mains habiles tout en défendant leurs droits. Découvrez les conditions de travail parfois rudes mais aussi les moments de solidarité et les luttes pour préserver ce qui fut le poumon économique de tout un territoire.

Des dispositifs interactifs, appelés « théâtres du temps », jalonnent les moments clés de l’histoire de la Manufacture :

1775, le temps du travail à la main

Saviez-vous que des enfants dès l’âge de 6 ans travaillaient à la Manufacture de Morlaix ? Découvrez les conditions de travail rigoureuses, les privilèges uniques, et les bouleversements causés par la Révolution Française et l’ère napoléonienne. Ce théâtre vous révèle les secrets et les défis de cette institution emblématique au XVIIIe siècle.

1871, de la Manufacture à l’usine

Au XIXe siècle, la production manuelle cède la place à l’efficacité mécanique avec l’introduction de la machine à vapeur et d’autres technologies révolutionnaires. Apprenez-en plus sur l’évolution des conditions de travail des ouvriers, les défis qu’ils ont dû relever, et les initiatives sociales qui ont marqué cette période de transformation radicale.

1912, le temps des femmes

Les ouvrières recrutées pour leur dextérité ont lutté pour défendre leurs droits. Découvrez comment leurs conditions de travail ont progressé grâce à des installations innovantes comme des crèches, des salles de classe et même une salle de bains, leur conférant alors un statut d’ouvrière “privilégiée”.

2004, de la fermeture à la renaissance

Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’industrie française du tabac affronte des défis considérables. Malgré les restructurations, la mobilisation ouvrière et l’intervention des pouvoirs publics, la Manu ferme définitivement ses portes en 2004. Découvrez l’histoire de ce déclin et comment la Manu renaît aujourd’hui grâce à l’action des collectivités territoriales.

🔎 Dans chaque théâtre, prenez place au bureau du directeur pour explorer les registres multimédia et plonger encore plus profondément dans l’histoire fascinante de la Manu !

L’ère des machines : optimiser et remplacer le geste humain

Avec la Révolution industrielle le monopole d’État devient une institution centralisée, dirigée par des ingénieurs visionnaires qui utilisent les dernières avancées techniques pour mécaniser la production. La Manufacture de Morlaix se distingue en étant la seule manufacture française à fabriquer tous les produits du tabac. Les machines exposées vous feront voyager à travers le temps, révélant les évolutions techniques qui ont transformé cette industrie.

4 pôles vous invitent à découvrir les processus de fabrication des produits manufacturés :

Les préparations générales

Quel que soit le produit fini auquel on les destine, les feuilles de tabac devaient d’abord être préparées. Après avoir été triées selon leur variété et leur qualité, elles passaient par différentes étapes : l’écabochage, l’époulardage, la mouillade ou encore l’écôtage.

Ce pôle vous invite à découvrir chacune de ces étapes aux noms intrigants et découvrir les processus de préparation des feuilles de tabac avant leur entrée en atelier.

🔎 Deux anciennes machines trônent dans cet espace :

Un écabochoir qui servait à enlever la “caboche” des feuilles, autrement dit leur queue.

Une écôteuse dont le rôle était de retirer la nervure centrale des feuilles, les coupant ainsi en deux.

Grâce à des dispositifs multimédias et des manipulations interactives, vous pourrez comprendre les principes mécaniques utilisés par ces machines. Découvrez comment le mouvement est transformé par la bielle-manivelle et les courroies !

Le tabac à mâcher et à chiquer

Le tabac à mâcher ou à chiquer, vendu en rôles ou en carottes (feuilles torsadées et compactées), était très pratique. Facile à transporter et à stocker, il se consommait sans accessoires ni feu, idéal pour les marins en mer ! Vous pouviez choisir de le mâcher (portion mastiquée dans la bouche) ou de le chiquer (portion placée sous la lèvre).

Bien que cette consommation ait décliné, elle a perduré dans les milieux ruraux jusqu’à la fin du XXe siècle. La Manufacture de Morlaix a produit des rôles et des carottes de tabac jusqu’en 1995.

🔎 Découvrez la fabrication des rôles

Une machine appelée le rouet était utilisée, non pour filer la laine, mais pour transformer des feuilles de tabac en une sorte de corde.
Le rouet met en lumière le principe mécanique de la vis sans fin, également connue sous le nom de vis d’Archimède. Cette vis guidait le rôle de tabac pour qu’il s’enroule parfaitement sur une grande bobine.

Grâce à des dispositifs multimédias et des manipulations interactives, le fonctionnement de cette machine n’aura plus de secret pour vous.

Le tabac à priser

À partir du XVIe siècle, la prise – une fine poudre de tabac – était très répandue parmi l’aristocratie. Après la Révolution Française, elle a continué d’être consommée par des classes plus modestes aux XIXe et XXe siècles. Cette poudre était aspirée par le nez.

Espace des sciences de Morlaix paqueteuse poudre à priser

🔎 Découvrez la fabrication de la poudre à priser
La Manufacture de Morlaix a produit de la poudre à priser jusqu’en 1982. Initialement fabriquée manuellement à l’aide de « moulins à bras », elle a ensuite été produite mécaniquement grâce à la salle de râpage mécanique… les fameux Moulins !

Pour empaqueter ce produit, il fallait une machine complexe, une magnifique paqueteuse. Son mécanisme principal, la croix de Malte, transforme un mouvement continu en un mouvement saccadé, permettant de remplir les paquets de tabac un à un.

Le tabac à fumer

Explorez les différentes méthodes de fabrication du tabac à fumer ! Parmi les produits du tabac à fumer, la Manufacture de tabac de Morlaix comportait trois sections :

Le scaferlati, ce terme désigne le tabac haché pour pipe ou pour rouler des cigarettes, fabriqué à Morlaix de 1811 à 1946.
Les cigarettes, devenues un produit phare, elles ont littéralement fait exploser la consommation de tabac à partir des années 50. À Morlaix, les cigarettes ont été produites de 1873 à 1950.
Les cigares et les cigarillos, produits à la Manufacture de Morlaix de 1850 jusqu’à sa fermeture en 2004.

🔎 3 machines misent en lumière :

Un hachoir équipé d’engrenages de tailles variées. Ces engrenages régulent la vitesse de la machine pour couper très finement les feuilles de tabac, dans la confection du scaferlati (tabac de pipe ou tabac à rouler).

Les capeuses à cigares et cigarillos : ces machines sont conçues pour reproduire les gestes des ouvrières. Ces machines complexes utilisent de nombreuses cames pour coordonner les mouvements à des temps bien précis. Les cames orchestrent chaque étape pour enrouler la dernière feuille autour du corps du cigare, un processus appelé “capage”.

Chaque pôle met en avant une ancienne machine, illustrant des principes mécaniques fascinants tels que la bielle-manivelle, la croix de Malte, les engrenages et la vis d’Archimède. Ces merveilles d’ingéniosité vous montrent comment les gestes humains ont été optimisés et parfois remplacés par des mécanismes sophistiqués.

PHOTO

Des machines et des Hommes

Photos : Yves Quéré